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Enseignement à distance

Loread : un produit du terroir toulois s’exporte nationalement

jeudi 3 novembre 2011, par Emilien Martin

Combien d’élèves ont connu la déception de fréquenter un établissement qui n’enseigne pas la matière qui les intéresse ? Ce tourment séculaire est en train de trouver son remède grâce à une équipe d’enseignants ayant à cœur l’élargissement intellectuel de leurs élèves.

L’une des nouveautés de cette année sur la plateforme Loread : les cours de chinois mandarin

En 1999, Michel Larrory, alors directeur du collège-lycée Vatelot, entouré de trois enseignants ouverts aux nouvelles technologies, mettent sur pieds une plateforme de partage de cours en ligne. Son nom, Loread (« Lorraine enseignement à distance »). Le principe est simple : les professeurs saisissent ou enregistrent des cours au format texte, audio ou vidéo, et les mettent à disposition sur le site. Les élèves intéressés, munis d’identifiants, accèdent au site et téléchargent les cours, font les exercices qui seront corrigés par les professeurs. Des rendez-vous avec ces derniers sur Skype [1] permettent de passer des examens oraux et de maintenir un contact réel, palliant au côté immatériel de la méthode qui pourrait rendre sceptiques les personnes attachées à la forme traditionnelle de l’enseignement.

« Avec le développement des options, nous avons été confrontés à des classes de trois élèves voulant étudier une matière rare, explique Chantal Larrory, référente des élèves bénéficiaires à Vatelot. Mais trois ici, cinq à Longwy, quatre à Bar-le-Duc, et encore huit à Nancy, ça commence à faire une classe. Loread nous permet de maintenir un éventail maximal d’options pour nos élèves. Cette nouvelle manière de travailler nous a beaucoup appris, à nous aussi : on ne peut pas écrire des messages à la chaîne pour réexpliquer quelque chose à un élève qui n’a pas compris, nous devons donc être très précis dans les consignes. Ou encore, comment réagir face à un élève qui n’envoie pas son travail dans les temps ? D’où une grande rigueur imposée à nous comme aux élèves. Pour autant, on peut tisser une relation très forte avec des élèves qui sont très loin. Aujourd’hui, une personne est venue me remercier ici, au lycée, pour le travail que j’ai fait l’an dernier avec son frère élève de troisième à Nancy. »

Don’t Stop Us Now – 別阻止我们

Pendant trois ans, ce service a été assuré bénévolement par des professeurs qui ne disposaient d’aucun aval officiel. En 2002, le rectorat s’est intéressé à Loread et à son potentiel : des heures supplémentaires ont été accordées aux professeurs participants, ce qui a permis à la plateforme de se développer rapidement. D’une vingtaine à l’origine, Loread profite à présent à plus de 350 élèves répartis dans vingt-deux établissements lorrains. Les dix-neuf professeurs issus de treize établissements se rencontrent trois fois par an pour partager expériences et conseils, ce qui permet l’existence d’une communauté forte qui se serre les coudes.

Après le rectorat, le ministère de l’éducation s’est également penché sur le projet. À travers lui et grâce aux conseils des enseignants de Vatelot, des établissements normand et picard ont commencé le développement de plateformes équivalentes. La mutualisation de cours entre régions a commencé : des cours de russe par exemple, qui n’étaient pas proposés en Lorraine, sont disponibles sur la plateforme normande. Loread et ses rejetons sont promis à un brillant avenir, à suivre de près.

Exemples de cours audio :

Cours de chinois mandarin n°3
Cours de chinois mandarin n°4

Voir en ligne : Article sur Lefigaro.fr


[1Skype : Service de téléphonie par ordinateur, ou VoIP