JB Vatelot

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Printemps des poètes

SOMPTUEUSE EXHIBITION...

par Alexandra Charbonnier.

mardi 14 mars 2006, par Mireille Fourrière

La semaine dernière a eu lieu le PRINTEMPS DES POETES. Quoi de plus prometteur que de commencer une journée de classe par l’écoute d’un poème, d’une chanson, sans obligation quelconque de commentaire... comme cela... gratuitement en somme ? C’est ce qui s’est produit dans de nombreuses classes de J.B. Vatelot. Et comme parfois il n’y a pas loin de la lecture à l’écriture, les élèves de Seconde se sont lancés. Comme tremplin, ils avaient un poème source, dont ils devaient respecter les caractéristiques, la principale étant le fait de rédiger un éloge... mais libre à chacun d’en choisir l’objet... Vous retrouverez au fil des jours quelques-unes de leurs productions. En espérant que cela vous donnera envie de lire ou de relire les poètes dont ils se sont inspirés...

SOMPTUEUSE EXHIBITION

Poème d’Alexandra Charbonnier,

écrit à la manière de "L’Union libre" d’André BRETON...

Mon cheval à la crinière de vagues écumantes sur une mer déchaînée

A la crinière aux mille teintes chatoyantes

A l’encolure forte mais au port altier

Mon cheval au bout du nez noir et lisse d’un miroir dans la nuit

Aux naseaux larges inspirant une jeunesse retrouvée

A l’œil de feu

A l’œil de braise de folie les jours de grand vent

Mon cheval à l’œil malicieux de bulles de champagne

A l’œil noir reflétant une âme rebelle

Mon cheval aux oreilles de girouette déboussolée

Aux oreilles dressées en couronne sur ta tête majestueuse

Mon cheval à la robe grise parcourue par un torrent en furie

Aux poils recouverts d’une pellicule de neige immaculée

Aux muscles frémissants sous une peau de velours et de soie

Mon cheval au poitrail volontaire fendant l’air en conquérant

Mon cheval aux jambes finement sculptées comme des colonnes de marbre blanc

Aux sabots délicats aussi durs que la roche

Lançant des éclairs à chaque fougueuse ruade

Aux sabots foulant silencieusement l’herbe tendre du printemps

Mon cheval à la queue fièrement levée

Légère et vaporeuse comme le brouillard insaisissable

A la queue retombant en cascade de glace

Mon cheval à la croupe aussi rebondie et moelleuse qu’un gâteau

A la croupe propulsant ce corps comme un boulet de canon

Mon cheval à l’odeur de bois vert et d’herbe fraîchement tondue

Aux pensées lointaines et inconnues d’une forêt sauvage

Mon cheval à l’esprit de source limpide

A l’esprit ayant pour seule ambition d’aimer

Mon cheval à l’esprit insoumis du nuage d’orage

Mon cheval animal indomptable à l’âme pure et au cœur d’or.