SOMPTUEUSE EXHIBITION
Poème d’Alexandra Charbonnier,
écrit à la manière de "L’Union libre" d’André BRETON...
Mon cheval à la crinière de vagues écumantes sur une mer déchaînée
A la crinière aux mille teintes chatoyantes
A l’encolure forte mais au port altier
Mon cheval au bout du nez noir et lisse d’un miroir dans la nuit
Aux naseaux larges inspirant une jeunesse retrouvée
A l’œil de feu
A l’œil de braise de folie les jours de grand vent
Mon cheval à l’œil malicieux de bulles de champagne
A l’œil noir reflétant une âme rebelle
Mon cheval aux oreilles de girouette déboussolée
Aux oreilles dressées en couronne sur ta tête majestueuse
Mon cheval à la robe grise parcourue par un torrent en furie
Aux poils recouverts d’une pellicule de neige immaculée
Aux muscles frémissants sous une peau de velours et de soie
Mon cheval au poitrail volontaire fendant l’air en conquérant
Mon cheval aux jambes finement sculptées comme des colonnes de marbre blanc
Aux sabots délicats aussi durs que la roche
Lançant des éclairs à chaque fougueuse ruade
Aux sabots foulant silencieusement l’herbe tendre du printemps
Mon cheval à la queue fièrement levée
Légère et vaporeuse comme le brouillard insaisissable
A la queue retombant en cascade de glace
Mon cheval à la croupe aussi rebondie et moelleuse qu’un gâteau
A la croupe propulsant ce corps comme un boulet de canon
Mon cheval à l’odeur de bois vert et d’herbe fraîchement tondue
Aux pensées lointaines et inconnues d’une forêt sauvage
Mon cheval à l’esprit de source limpide
A l’esprit ayant pour seule ambition d’aimer
Mon cheval à l’esprit insoumis du nuage d’orage
Mon cheval animal indomptable à l’âme pure et au cœur d’or.
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