JB Vatelot

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Les journées banalisées 2

Les Sixièmes i.com contre-attaquent !

édition 2005

lundi 14 mars 2005, par David Ridel

Les cristaux de glace sont blancs comme la neige immaculée que l’on foule gaiement. L’air est pur et le ciel bleu azur procure un tranchant incomparable, dessinant des figures architecturales soudainement renouvelées ... Les images tournées seront de qualité ! Le projet i.com 2005 est bel et bien en marche.

Certes, il en fallait du courage pour affronter les températures quasi sibériennes de ce lundi 28 février 2005. Il en fallait de l’audace, pour oser aller en promenade touristique, culturelle et audiovisuelle (surtout) dans la ville de Toul en pleine après-midi. C’est pourtant le défi que s’était lancé la classe de Sixième i.com du collège Jean-Baptiste Vatelot, caméscopes au poing, pieds de caméra sur l’épaule et micros en bandoulière. Un défi d’autant plus fort que les (vraies) caméras de France 3, intéressées par ce projet atypique, avaient donné rendez-vous à la classe afin de les suivre tout au long de la journée (le reportage final sera d’ailleurs diffusé en septembre 2005).

Un apport théorique pour apprendre à "voir"

DES JOURNEES PHARES

La classe existe depuis bientôt trois ans et sa création part d’un principe très simple : plutôt que de regarder la télévision, pourquoi ne pas la faire ? N’y a-t-il qu’un moyen de condamner l’ineptie de la plupart des programmes proposés ? Comment l’école peut-elle se donner les moyens d’éduquer à l’image, omniprésente dans notre société ? Vaste débat qui doit passer nécessairement par l’action et la volonté des enseignants à en découdre avec le monde qui nous entoure, sans chercher à l’éviter ou à le nier...

Des plans de Toul sous la neige

Les journées banalisées sont donc des moments forts du projet de classe. On travaille dans la continuité et dans la durée de deux journées spéciales. Les cours normaux sont suspendus temporairement. Un programme, qui s’insère dans une progression annuelle, permet d’établir les points forts qu’il faudra travailler dans le cadre du projet, la réalisation complète d’une émission de télévision en l’occurrence...

DES REPORTAGES POUR DE VRAI !

Autour de ce principe salvateur et motivant, et en s’appuyant sur l’apport des nouvelles technologies qui facilitent la démarche, les élèves élaborent graduellement tout au long de l’année un magazine de télévision qu’ils animeront eux-mêmes dans les locaux de l’ADEMOCOM à Nantes en fin d’année. Un « plateau-télé » intelligent et concerté, fruit d’un travail durable et commun. Une aubaine pour les apprentissages. Un révélateur idéal des compétences et apports de chacun mais aussi un regard nouveau sur les enfants qui composent la classe.

Après une partie théorique nécessaire autour de la notion du reportage vidéo (échelles de plan, choix du cadrage, rythme et montage) les élèves ont dû respecter à la prise de vues les angles de tournage définis en classe. Un Toul historique, un Toul au quotidien, et l’invitée surprise de dernière minute, la neige sur Toul qui transforme et renouvelle toute chose, constituaient par conséquent le cahier des charges à remplir. Les élèves se sont répartis en trois groupes et ont parcouru la ville à la recherche des images qu’il leur fallait. Chaque élève a fait l’essai du choix du cadrage tandis qu’un élève, chargé du script, notait les informations relatives du plan sur sa feuille.

un micro-trottoir dans les rues de Toul

APPRENDRE, C’EST COMMUNIQUER (et inversement).

La matinée du mardi 1er mars a été consacrée à l’analyse du rôle fondamental du commentaire audio (le com, comme disent les pros !). Les expériences pratiquées permettent de mettre en évidence les rapports entre images et texte, et débouchent sur des exercices d’écriture variés. Que dit l’image ? Que ne nous dit-elle pas ? Comment l’un complète l’autre ? Peut-on « écouter » la télé ou doit-on absolument la « regarder » ?

"L’intervieweuse" interviewée !

Les élèves devinent la teneur du reportage qu’ils visionnent sans le son, ils émettent des propositions de commentaires, que l’on compare ensuite avec celui du journaliste. On tient compte de ces précisions apportées pour bâtir une grille d’écriture qui servira pour leur propre reportage. L’après-midi fut consacrée à la poursuite des réalisations, en extérieur, mais aussi dans l’enceinte du collège afin d’y pratiquer des interviews d’élèves.

La pratique d’interview par Mandy

Là encore, c’est la formulation écrite qui compte, la rédaction d’interrogations partielles, et la pertinence des questions posées pour insérer les réponses au cœur du reportage. La notion de problématique est soulevée, car la question n’attend pas une réponse sans développement, celle-ci peut dépasser le sujet. Vous avez dit « investigation » ?

une équipe de choc !

Au final, deux journées passionnantes, illuminées par un soleil hivernal, qui propulsent la classe sur les rails d’un projet dont les ramifications sont sans cesse étonnantes.

Merci à tous !


photos prises par Dominique Villier et Thomas Charton. Merci à eux.

Merci à l’équipe de France3 pour leur gentillesse et les conseils prodigués...