JB Vatelot

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Au théâtre ce soir...

Pas au bout d’Ubu...

Par Maxime Pierron, Kévin Cambier et Clément Charton

jeudi 13 mai 2004

La pièce UBU ROI que nous sommes allés voir mardi 30 mars nous a particulièrement plu, de par ma chandelle verte !

Des élèves visiblement ravis d’aller au théâtre

Le décor représentait bien l’atmosphère de l’oeuvre : un CHANTIER ! Le metteur en scène nous fait basculer dans un univers véritablement surréaliste. Par exemple, l’ours furieux de l’Acte IV, présent dans une scène mémorable, est symbolisé ici simplement par une poubelle !
Il y a un siècle environ, l’auteur, Alfred JARRY, désirait que les acteurs portent un masque, - rappelons que cette pièce était à l’origine conçue pour des marionnettes-, alors que dans l’adaptation que nous avons vue les comédiens s’étaient déguisés sans masques, mais portaient par contre une tenue de chirurgien, des bottes de pêcheur, des imperméables, et même des bleus de travail, tout cela prêtés gracieusement.

Par ailleurs, certaines scènes furent coupées pour le bien des acteurs. En effet, la descente du père UBU aux enfers paraît difficile et trop longue à jouer. La pièce comportait un fond de musique et les accents prononcés de certains personnages étaient vraiment comiques. Les scènes "violentes" comme l’assassinat du roi Venceslas étaient symbolisées par un jeu de son et de lumière. Pour marquer le délire jusqu’à la fin, le spectacle se termine par l’arrivée des gendarmes (notamment présents dans le Guignol) venus pour arrêter UBU, entamant une folle poursuite sur l’air de "Benny Hill". Outre le comique, nous pensons que cette pièce a été écrite soit pour prouver que les tyrans peuvent être des victimes, soit que les victimes peuvent être des tyrans (au choix, voyez-vous). L’entretien que nous avons eu avec les acteurs amateurs après la représentation nous a permis de rencontrer des professeurs (entres autres) comme les autres, tout à fait équilibrés. C’est d’ailleurs grâce à leur commentaire que nous avons pu réaliser cet excellent article. BRAVO à eux !

Par Maxime Pierron, Kévin Cambier et Clément Charton