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Itinéraire de Découvertes 4°

Cours élémentaire

Sur les traces du fin limier...

lundi 22 mars 2004, par Myriam Ridel

Goddam ! L’agitation qui règne dans ce 21 Baker Street recréé révèle l’exceptionnel talent du personnage de fiction qui y demeure.

Mais est-il réellement là ? Et sommes-nous vraiment dans une salle de classe ? Pourquoi les élèves prennent-ils des attitudes figées comme des mannequins, habillés de la manière la plus étrange qui soit ?

Une pipe à la bouche, ou jouant du violon pour résoudre les plus sombres énigmes, le détective Sherlock Holmes - oui, c’est bien de lui qu’il s’agit - fascine et plait toujours autant, par le charisme insensé qu’il dégage, et intrigue par sa fascinante intelligence qui confine parfois au surnaturel.

L’atmosphère surannée et envoûtante du Londres de la fin du XIX° siècle donne à l’ensemble ce fameux parfum de l’inoubliable, rendant vivant ce qui ne l’était pas. Un paradoxe remarquable en matière d’écriture. Un coup de génie qui marque encore les esprits au point de pouvoir intéresser les plus jeunes lecteurs.

Voyage dans le temps donc, et dans les romans passionnants de Conan Doyle, un auteur bien singulier dont le nom reste pourtant moins célèbre que sa création, pour les élèves de cet IDD en classe de quatrième...

Alexandra et Vivien prennent la pose

Un parcours littéraire et photographique

Au terme de leur parcours, le groupe a produit deux roman-photos à partir d’un scénario original reprenant les éléments les plus caractéristiques des personnages et des intrigues des oeuvres de Sir Conan Doyle. Mystères et déductions habiles, interrogatoires serrés , coup de théâtre des révélations et « élémentairemoncherWatson » sont à l’honneur dans cette production d’élèves, cent pour cent artisanale !

Une enquête poussée sur les premières pages d’une « Etude en rouge » et quelques autres nouvelles ont permis aux élèves d’apprécier le style, de « soupeser » l’univers solide et cohérent du fin limier et du genre policier en général. Univers codifié à l’extrême par Doyle qui autorise justement le détournement et la parodie, qui sont, comme chacun le sait, des hommages (ir)respectueux.

Le croisement avec le code du roman-photo traditionnel a été l’occasion de sourire des conventions du genre, parfois (souvent ?) ridicules. Alors pourquoi pas une fusion entre deux univers si opposés ? Un mélange hybride où écriture, théâtre et photographie feraient bon ménage, pour le plaisir de tous ?

Des indices à traquer

La prise en main des outils informatiques (appareil photo numérique, iBook pour créer des bulles de BD, logiciel de mise en page) a donné aux élèves les moyens de travailler de manière collective, d’élaborer un vrai travail d’écriture et de concevoir des prises de vue (et donc d’appréhender le langage des images) afin de concrétiser leur projet.

Des apprentissages finalement qui mettent l’élève au cœur de sa production, le rendent responsable de ce qu’il apprend, de ce qu’il en fait réellement. Ce sens qu’on donne aux apprentissages est aussi source de plaisir, de jeu et d’échange (but avoué est à moitié pardonné, isnt’it ?).

Le mot de la fin

Et les élèves dans tout ça, qu’en pensent-ils ? Le mieux est de les laisser s’exprimer :
« Nous sommes quelques élèves de 4eme du collège Jean-Baptiste Vatelot et nous avons suivi un itinéraire de découvertes consacré à Sherlock Holmes, qui avait pour but de créer un roman-photos policier. Les romans de Conan Doyle nous ont servi d’exemples.

A votre avis, avons-nous été à la hauteur ? Si vous désirez connaître la réponse, lisez donc notre roman-photo. Pour nos séances photos nous avons utilisé beaucoup de matériel. Vivien, le seul garçon du groupe, a apporté des casquettes pour qu’ Alexandra et lui se déguisent en Sherlock Holmes, tel qu’on l’imagine, et en Docteur Watson, son fidèle compagnon qui ne comprend jamais rien.
Alexandra s’est prêtée avec bonne humeur au jeu du déguisement : elle a revêtu la panoplie de Watson. Manon a joué le rôle d’une mère éplorée. Fanny s’est travestie en un richissime ministre. Valérie était notre photographe personnelle. Nous avons eu de nombreuses crises de fou rire, par conséquent certaines prises de vue n’ont pas pu être exploitées pour notre production finale. Elles nous ont permis par contre de réaliser un bêtisier fort apprécié. Nous espérons que notre projet vous plaira. Bonne lecture !
 »

Ciel ! Le crime ne restera pas impuni.

Elémentaire, un IDD pareil...