JB Vatelot

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Un labyrinthe dans la cour du collège

lundi 26 janvier 2004

Le projet de la classe 6°Arts et Culture a comme thème pluridisciplinaire le "Labyrinthe".

Le labyrinthe est une forme universelle très ancienne. C’est un espace sinueux qui par un long parcours permet d’arriver à un centre. Tous les labyrinthes ont une signification symbolique souvent sacrée, comme par exemple la représentation du monde ou le cheminement de la vie.

En 6°, il s’agira pour les élèves de s’exprimer à travers des dessins affichés, selon un parcours labyrinthique, sur certains murs de la ville de Toul. Et de retrouver ainsi un centre qui est le vestige le plus ancien de la ville. Il s’agit d’un reste de mur de l’ancienne enceinte gallo-romaine.

En avant-projet, les élèves ont exploité en Arts Plastiques, une forme de labyrinthe qui est celle du labyrinthe crétois. Il s’agissait, pour cette séance, de faire découvrir aux élèves la notion d’œuvre "in situ", d’œuvre installée dans un lieu.
Le labyrinthe a été réalisé collectivement par la classe, dans la cour du collège.

Des questions-réponses entre le professeur et les élèves ont suivi la réalisation.

Le professeur : - Vous avez réalisé un labyrinthe dans la cour du collège. D’après vous, d’où vient la forme de ce labyrinthe ?

Quentin : - Il vient du Labyrinthe du Minotaure.


Le professeur : - Avec la boussole, on a orienté l’entrée du labyrinthe vers quel point cardinal ?

Jonathan : - Vers l’ouest.

Le professeur : - Et pourquoi ?

John : - Pour être face au soleil.

Jérémy : - Pour que l’entrée soit au soleil le matin.

Le professeur : - L’ouest, c’est plutôt la direction du soleil couchant. Cette orientation rappelle celle des labyrinthes chrétiens dans les églises.
Pour réaliser le labyrinthe, vous l’avez dessiné sur une feuille de papier. Puis vous l’avez dessiné dans la cour de l’école. Quelles différences y voyez-vous ?

Sandrine : - Dans la cour, c’est plus grand.

Floriane : - Ca rend plus beau.

Sandra : - Ca donne plus de couleurs.

Erkan : - Ca fait bien, parce que ça fait joli.

Florian : - Il est réel dans la cour.

Eric : - Oui, on le voit en réel.

Jordan : - Mais quand il est dans la cour, il se dégrade. Sur une feuille, on peut le conserver.

Le professeur : - Vous avez fait une réalisation éphémère, elle ne dure pas. Certains artistes contemporains font également des œuvres éphémères.
Et pour faire ce labyrinthe, quels matériaux avez-vous utilisés ?

Estelle : - On a utilisé des cailloux, on les a peints.

Le professeur : - Vous n’avez donc plus utilisé un crayon et une feuille de papier, mais des cailloux et la cour de l’école, et qu’est-ce que cela change ?

Estelle : - Ca change, la feuille : c’est le parterre et le crayon de papier : c’est les mains qui posent les cailloux.

Camille : - Ca agrandi le labyrinthe, il a du relief et on peut l’emprunter.

Amélie : - Sur une feuille, c’est un simple symbole, ce n’est pas connu par tous les gens. Dans la cour, c’est quelque chose que tout le monde voit.

Murielle : - Ca fait du bien de voir des couleurs au lieu de voir que des pierres grises.

Florian E. : - Ca redonne vie à la cour.

Murielle : - J’ai aimé, parce que on était tous ensemble.

Eva : - On partage avec les autres ce qu’on fait.

Camille : - C’est un acte collectif, et ça, ça me plait.

Yoann : - C’était marrant, on s’amusait bien quand on courrait dedans, mais je n’ai pas aimé parce qu’on avait la honte.

Elise : - Moi, je n’ai pas aimé parce qu’on est allé dedans.

Amélie : - J’ai apprécié car c’est quelque chose qu’on ne fait pas tous les jours et nous l’avons fait tous ensemble.