JB Vatelot

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L’école quand on est handicapé...

lundi 24 novembre 2003

S’intégrer à l’école lorsqu’on est handicapé ? Un parcours du combattant, en même temps qu’une vraie question de société. Donnons la parole à ceux qui peuvent le mieux en parler...

Un des problèmes dans le parcours des personnes à mobilité réduite vers l’insertion sociale, et qui touche principalement les enfants et les adolescents scolarisés reste l’intégration à l’école. C’est un véritable parcours, semé d’embûches...
Malheureusement, les personnes à mobilité réduite sont les premières touchées par le manque de structures adaptées pour leur apprentissage, ce qui les obligent à se diriger vers des établissements spécialisés comme l’OHS de Flavigny-sur-Moselle. Malgré les mesures prises par le gouvernement, il y a encore trop peu d’établissements scolaires adaptés aux besoins des personnes handicapées.

Le plan incliné : pratique pour aller en cours en évitant les escaliers

Un droit à l’école

Pour atténuer le problème, il faudrait un peu plus de compréhension de la part des directeurs d’établissements, des éducateurs, des enseignants et favoriser la construction de locaux adaptés aux divers handicaps. Heureusement, des établissement acceptent de s’adapter et ainsi, de recevoir des enfants à mobilité réduite. Il ne faut surtout pas que les enfants handicapés soient privés de vivre comme les enfants valides, par la faute de gens ignorants et ne cherchant pas de solutions pour aider les familles, car c’est par l’addition de tous ces "petits" problèmes que l’on gâche une vie entière.

La table de kiné pour faire un soin infirmier

Le rôle d’HANDISCOL

Pour faciliter une meilleur intégration des personnes à mobilité réduite, l’association Handiscol s’est créée. C’est un groupe de paroles qui cherche des solutions pour aménager et favoriser leur intégration en milieu scolaire.Les établissement souhaitant accepter des enfants à mobilité réduite mais n’en ayant pas les moyens, peuvent faire appel à cette association pour acquérir les moyens matériel et humain nécessaire.

La chaise porteur : Au feu ! Oublions les fauteuils et les sacs pour quitter rapidement l’établissement !

Une parole partagée

Pour mieux vous rendre compte qu’aller à l’école dite "normale" lorsque l’on est handicapé n’est pas forcément un problème, j’ai interrogé Marlène, une élève du collège, actuellement en 4°C, et qui malgré son handicap est scolarisée dans le système scolaire normal :

Claire : Est-ce-que les autres élèves t’aident lorsque tu as besoin d’aide ?

Marlène : - Oui.

Claire : Préfèrerais-tu aller dans un centre spécialisé ou dans le système scolaire normal ? Pourquoi ?

Marlène : -Dans le système scolaire ordinaire, sans hésiter, car je ne supporterai pas d’être avec d’autres élèves handicapés...

Claire : Si tu devais changer quelque chose au sein de l’école, que serait-ce ?

Marlène : -Les cailloux dans la cour et quelques profs, bien sûr ! (rires).

J’ai aussi interrogé Kévin qui surmonte ses difficultés pour s’intégrer au mieux dans le système scolaire ordinaire :

Claire : Est-ce-que les autres élèves t’aident lorsque tu as besoin d’aide ?

Kévin : -Oui, ils m’aident à sortir mes affaires du sac et à les remettre à la fin..

Claire : Préfèrerais-tu aller dans un centre spécialisé ou bien dans le système scolaire normal ? Pourquoi ?

Kévin : -Je préfère aller dans une école normale.

Claire : Si tu devais changer quelque chose au sein de l’école, que serait-ce ?

Kévin : -La cour de récréation, car il faudrait mettre du béton.

J’ai aussi interrogé un élève valide, Paul en 5°A, qui a dans sa classe un camarade à mobilité réduite :

Claire : Paul, est-ce-que tu trouves ça bien d’avoir une personne à mobilité réduite dans ta classe ?

Paul : -Oui, car on se rend compte qu’il y a des gens qui ont besoin qu’on les aide.

Claire : Si tu devenais invalide, qu’est-ce-qui te plairait le moins ?

Paul : -De ne plus pouvoir faire de sport et de ne pas jouer avec mes copains dans la cour.

Claire : Est-ce que tu te comportes de la même manière avec quelqu’un qui a des difficultés qu’avec quelqu’un de valide ? Pourquoi ?

Paul : -Non, parce qu’il y a des choses que je ne pourrais pas faire ou dire à une personne à mobilité réduite.

J’ai aussi interrogé Camille qui est valide :

Claire : Est-ce-que tu trouves ça bien d’avoir une personne à mobilité réduite dans ta famille ?

Camille : - Oui, c’est bien d’avoir quelqu’un de différent dans sa famille, comme ça on peut parler de choses différentes et trouver des solutions.

Claire : Si tu devenais invalide, qu’est-ce-qui te plairait le moins ?

Camille : -De ne plus pouvoir profiter de ma liberté...

Claire : Est-ce que tu te comportes de la même manière avec quelqu’un qui a un handicap qu’avec quelqu’un de valide ? Pourquoi ?

Camille : -Non, car je trouve bien de pouvoir vivre une telle expérience : l’aider, solutionner les problèmes quand il y en a...

Réflechissez à deux fois avant de prendre cette porte...

S’il y a une morale à chercher, je crois qu’il faut à tout prix changer les mentalités pour stopper le malaise de l’intégration des enfants à mobilité réduite.
Êtes-vous prêt à changer pour aider ces enfants qui ont un besoin vital de soutien et non pas d’isolement et de mépris ?
Nous le souhaitons de tout coeur...

Messages

  • Claire, par son courage lors de l’ecrit de son message nous prouve encore une fois que les enfants ou adultes handicapés qui ont une ENORME volonté de s’en sortir.... sortir de ce regard inquiet qu’est le regard du valide envers les autres.
    Pourtant combien y at il de choses a modifier comme le dit si bien Claire il ne faut pas grand chose pour leur laisser partager le bonheur de tous ? LE BON VOULOIR DE CHACUN.CLAIRE CONTINU AINSI TU POURRAS LEUR PROUVER QUE MEME EN FAUTEUIL ON PEUT REUSSIR UNE SCOLARITE COMME LES AUTRES MEME MIEUX MERITES AVEC TOUS VOS PROBLEMES DE SANTE QUI SE RATTACHE. BON COURAGE A TOUS QUI SE RECONNAITRONS
    MERCI à tous ceux qui les soutiennent dans les plus durs moments.