JB Vatelot

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Nouvelle policière

Meurtre royal

mardi 15 avril 2003

Dans le cadre des itinéraires de découvertes, les élèves de 5ème devaient réaliser une nouvelle policière au Moyen-Age.

n l’an de grâce 1285, le roi Philippe III Le Hardi se prépare à aller à Toul pour contrôler la construction de la cathédrale. Les Bourgeois de la ville, l’installèrent à côté de l’église de la rue St Waast, tout près des ruelles tortueuses du centre de la cité. C’était une belle maison à colombage. Le lendemain, le roi partit visiter la cathédrale de Toul, un paysan qui était dans le cloître en construction reconnut le roi et le suivit jusque dans le transept lui aussi en construction ; il admira le chœur et les personnes présentes devinèrent à l’expression du visage du roi, qu’il était très heureux de découvrir cette partie de la cathédrale. Il s’écria :
« Ce chœur est le plus beau parmi tous ceux que j’ai visité ! »
Mais sa joie fut de courte durée car lorsqu’il vit dans le croisillon Nord sa représentation mais pas n’importe qu’elle représentation…… en PAYSAN.

Il devint rouge de colère et s’exclama :
« Trouvez moi l’ artisan qui a osé m’insulter de la sorte ?! »
La garde du roi interrogea un ouvrier qui lui divulgua l’adresse de l’artisan. La paersonne concernée qui n’était pas loin les entendit. Soudain une voix l’alarma en disant :
« C’est lui !! »
« Poursuivez-le !!!! »hurla le roi.
L’artisan accusé partit en courant en direction de la rue Mi-châtel en passant par la rue de Liouville. Il continua rue du Châtelet pour finalement arriver rue St Waast. Néanmoins il ne savait pas encore qu’il habitait à une dizaine de pas du lieu où devait loger le roi. Il entra et il appela son petit frère Rodolphe. Ce dernier vit sur le visage trouble de son grand frère.
« Alexis, que se passe t’il ?! »
- Ne te fais point de mauvais sang….,je te donnerai la raison de ma crainte plus tard » répondit Alexis.
Ils quittèrent la chaumière,le plus rapidement possible, mais malheureusement…, pas assez vite car à leur grand désespoir, ils virent au bout de la rue… la garde du roi, qui se mit à les poursuivre. Alexis et Rodolphe furent pris de panique et se mirent à courir jusque dans la cathédrale. Il se cachèrent dans un confessionnal, plus précisément dans le croisillon nord,juste en dessous de la représentation du roi .
Alexis expliqua à Rodolphe la situation, puis il s’écria :
« Nous devons retourner chez nous ,prendre de quoi se vêtir et se nourrir puis partir loin d’ici le plus promptement possible ! S’exclama l’aîné.
- Séparons-nous, nous aurons moins de possibilité de nous faire attraper.
- Ce n’est point une mauvaise idée ! »
Les deux jeunes gens partirent tous deux dans une direction différente.
Une fois Alexis parvenu à la chaumière,il eut le malheur de la découvrir saccagée par les flammes. A ce moment précis,il pensa :
« Espérons que Rodolphe n’était pas à l’intérieur !!! »
Mais en entrant,il vit le cadavre de son frère étendu sur le plancher consumé .
Il se mit à pleurer et quitta rapidement la maison.
Le lendemain, on retrouva un des deux gardes du roi massacré dans la chambre du souverain. D’habitude ils se suppléaient. Sur le mur était écrit en lettre de sang : VENGEANCE.
Le vilain qui était dans le cloître à l’arrivée du roi apprit cela. Il pensa à l’ouvrier dont le maître avait fait brûler le logis et assassiner le frère. Il comprit donc de qui venaitl’expression « vengeance » sur le mur. Il essaya d’alerter le monarque mais en vain. Le paysan prit l’initiative de faire sa propre enquête. Il décida donc d’aller questionner des témoins plausibles. Il commença par interroger le second garde qui lui révéla avoir entendu des bruissements en pleine nuit. Il s’était levé, mais dans l’obscurité totale et craignant de réveiller le souverain, ce qui lui assurerait la condamnation à mort en raison de la sévérité de celui-ci ,il ne préféra rien tenter. Cependant il affirma avoir discerner une voix d’homme, ce qui confirma le soupçon. Le paysan retourna à la cathédrale pour interroger d’autres témoins. Mais sur le chemin, il eut la surprise d’apercevoir l’ouvrier auteur du drame. L’ouvrier le vit à son tour et s’aperçut qu’il le poursuivait. Il le mena à une ruelle et discrètement l’assomma.
Le lendemain on retrouva le second garde du roi, le crâne défoncé. A coté de l’homme étendu sur le sol, on pouvait voir un marteau et un burin, ce qui avait probablement servi d’arme au criminel.
Le roi trouva au pied de son lit un petit papier avec inscrit dessus : La prochaine fois le sang du roi coulera !!!!!!!!.
Inquiet le roi décida de rentrer au château. Sur le chemin du retour, à mi-chemin, le roi et les trois gardes qui l’escortaient voulurent faire une pause pour laisser se reposer les chevaux et par la même occasion se reposer eux aussi. Un homme surgit de derrière un arbre et assomma avec un gourdin les quatre hommes qui se désaltéraient. Une fois les gardes réveillés, ils s’aperçurent que le roi avait disparut. En effet l’ouvrier l’avait emmené. Lorsque le vilain assommé auparavant appris cela, il partit immédiatement avec des hommes à la recherche du roi, ils commencèrent par chercher dans la maison calcinée, où ils trouvèrent dans le sous-sol un aménagement avec des plans détaillés des deux meurtres perpétués dans le logis du roi.
Sur une table, ils remarquèrent un petit livre où était inscrit sur la dernière page :

16 Janvier 1285

Aujourd’hui le roi qui était en visite à Toul à fait brûler ma maison à cause de sa représentation un peu trop moqueuse que j’ai fait et malheureusement Rodolphe était à l’intérieur. Depuis, je me suis installé ici dans le sous-sol où je prépare mes plans pour venger mon frérot d’amour. Ce soir je me rendrai à son logis et tuerai les gardes. Et j’essaierai de l’enlever après quoi, je me rendrai dans les sous-terrains de la cathédrale où je pourrai me cacher et réfléchir à la mort atroce qui l’attend…

ALEXIS .

Les hommes et le misérable se rendirent le plus rapidement possible dans les sous-terrains de la cathédrale mais en arrivant ils remarquèrent qu’ils étaient encore en retard en voyant le cadavre mutilé du roi à côté de sa propre représentation. Ils descendirent au sous-sol et trouvèrent l’auteur du drame. Il fut pendu sur-le-champ.