Je suis assis dans cette boite toute la journée.
Je m’éternise tous les jours, assis, et j’écoute.
J’entends le prof, j’entends les élèves, tel une joute.
Je suis aux aguets de cette lutte, sur quatre pieds.
Je les vois partout, autour des tables, arrêtées.
Dans une réunion, en arrondie, comme une voûte.
Sur cette chaise je vis mon chemin, je vis ma route,
Alors que d’autres attendent leur mort sur cette chaise.
Je dors assis attendant la fin de la journée
Je m’endors sur ce lit, sûr de mon lendemain,
Je me leverai et m’assoirai sur cette chaise.
Ah ! tout ce temps passé en attendant ce jour,
Où, soudain tout changerait et cette chaise s’en irait,
Comme si jamais elle n’avait existé.