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SCOLARITÉ ET HANDICAP

Dispositif Ulis : pas de quartier pour les inégalités !

mercredi 3 octobre 2012, par Emilien Martin

Tous les enfants ne partent pas avec les mêmes chances dans la vie, et nombre d’entre eux souffrent de handicaps. Certains handicaps sont visibles… d’autres non. Diagnostiqués suffisamment tôt, des troubles du langage tels que la dyslexie ou la dysorthographie peuvent faire l’objet d’adaptations de la scolarité spécifiques à chaque élève. À Jean-Baptiste Vatelot, ce dispositif a un nom : Ulis.

Les enseignants de l’établissement sont formés à la reconnaissance des premiers signes des troubles du langage : un élève a du mal à se concentrer ou à effectuer plusieurs tâches à la fois, ou bien ses évidentes capacités intellectuelles ne se retrouvent pas dans ses résultats... Et il souffre souvent, de fait, d’une mauvaise image de lui-même et de son travail. Quand le signal est donné, tout est mis en œuvre pour ne pas laisser l’élève dans une position inconfortable, lui permettre de progresser normalement dans sa scolarité et assurer sa réussite.

Le dispositif Ulis (Unité localisée d’inclusion scolaire) permet à l’élève de suivre les cours normalement avec ses camarades, à ceci près qu’un AVS (Assistant de vie scolaire) est présent à ses côtés. Cette personne aide l’élève dans toutes les tâches moins évidentes pour lui que pour les autres, comme la prise de notes, la lecture d’un texte ou des consignes d’un exercice... Mais surtout, revaloriser son travail, et lui redonner confiance en lui.

L’enseignant prend également en compte les handicaps de chacun dans la préparation de ses cours : le résumé peut être présenté sous forme d’un texte à trous qu’il revient à l’élève de compléter, ou les exercices peuvent utiliser un code-couleur ou des marque-pages, plus efficaces chez les dyslexiques.

Les contrôles de connaissances, moments de stress, sont souvent vécus comme traumatisant par les dyslexiques ne bénéficiant pas d’Ulis. C’est pourquoi on leur adjoint soit un temps supplémentaire, soit un exercice en moins ou des exigences moindres. Les consignes leur sont communiquées dans une mise en page plus lisible, ou sont reformulées de manière à être plus claires. L’élève peut également composer sa copie dans une salle à part, bénéficier d’un AVS lecteur et/ou scripteur…

En complément du travail de l’AVS, l’élève profite seul à seul et pendant une heure par semaine, d’un enseignant entièrement à sa disposition pour des tâches multiples : retour sur les leçons difficiles ou sur la méthodologie, aide aux devoirs ou correction… C’est également l’occasion d’approfondir le diagnostic des difficultés de l’élève et d’envisager de nouvelles adaptations de sa scolarité. C’est là tout l’esprit d’Ulis : chaque élève a des besoins différents, et mérite qu’on lui fasse une place sur mesure dans le système scolaire.

Le rôle des AVS

Un reportage réalisé par les élèves de Première de l’Option Cinéma et Audiovisuel en janvier 2012.