Au terme de plusieurs mois d’initiation à l’outil informatique en salle info (saisir, mettre en page, insérer une image, ce genre de choses) à raison d’une heure de quinzaine tous les jeudis après-midi, les Sixième i.com sont (enfin) passés à l’étape des prises de vues. Après avoir écrit des "pitchs" (pas le tendre gâteau au coeur chocolaté connu des enfants mais des petites histoires courtes et accrocheuses), ils ont dû imaginer le découpage du récit en huit images (ou plans), assorties de récitatifs et autres bulles de dialogues, pour raconter leurs histoires totalement farfelues. Cette opération délicate a notamment été réalisée durant la première phase des Portes Ouvertes de l’établissement...
Les histoires inventées s’inspirent directement d’une partie du programme de Français de l’année de Sixième, une partie généralement appréciée et connue de tous, l’univers tant copié des contes merveilleux... Merci Monsieur Perrault pour votre fabuleux héritage !
S’inspirant des trois personnages célèbres du Petit Chaperon Rouge, du Petit Poucet et de Cendrillon, les versions ainsi créées tendent toutes au délire, à la relecture inattendue et à la parodie plus ou moins subtile (et oui, pas facile d’être drôle)... Des fillettes inquiétantes dans les bois cachant bien leur jeu au Petit Poucet, enquêteur à ses heures perdues, sans oublier une Cendrillon qu’on kidnappe et d’un loup aussi bête qu’une vieille paire de bottes en caoutchouc, les BD-photos vont permettre d’allier rigueur de l’écriture (rôle de la narration, écriture de types de phrases variés, orthographe à vérifier et relecture nécessaire) et travail collectif (répartition des rôles, responsabilisation et distribution des tâches) à la créativité la plus débridée et à la mise en scène indispensable pour un résultat (nous l’espérons modestement) plein de fraîcheur, d’humour et de savoir-faire...
C’est ainsi que suivant le déroulement des maquettes de BD, les élèves, accompagnés de leur professeur de projet, ont démarré les prises de vues photographiques, se déguisant pour l’occasion. Des accessoires ont été apportés au collège pour renforcer l’effet de réalisme recherché. Le parc de la Mairie de Toul a constitué un décor champêtre de premier ordre, les étangs de Dommartin une forêt tranquille et agréable pour le Petit Chaperon Rouge et ses (multiples) opposants...
Il serait trop long de vouloir raconter ici tout ce qui s’est passé, les ratés, les dérapages, les vrais instants de créativité liée à l’improvisation du moment, les crises de fous rires, mais il est sûr qu’un tournage de cet ordre n’engendre pas la mélancolie ! C’est le "pouvoir de la cape rouge" ! les initiés comprendront...