L’École des femmes comme si on y était

En classe de Seconde, les élèves peuvent choisir comme enseignement d’exploration un Atelier Théâtre : une heure et demie par semaine consacrée à la découverte ludique de l’art dramatique, en connexion avec les œuvres étudiées en cours de Français. Mireille Fourrière, enseignante de Français et passionnée de théâtre, assure ce cours pour une vingtaine d’élèves avec l’assistance de votre serviteur.

Depuis les vacances de Noël, le travail portait sur la scène d’exposition [1] de L’École des femmes de Molière. Une première lecture appliquée de la scène a permis de comprendre cette langue du XVIe siècle, dont le vocabulaire et la syntaxe ne sont pas si évidents à comprendre aujourd’hui. Les élèves ont ensuite fait dans le texte des découpes visant à ne conserver que l’essentiel : qui fait quoi et pourquoi, c’est-à-dire les éléments d’exposition. Tout le commentaire, qui permet à Molière de critiquer la société de son siècle, passe momentanément à la trappe.

Ce texte écourté de près de 300 à 70 vers, les élèves l’ont ensuite travaillé en petits groupes : ils ont réparti les rôles, appris leur texte, créé une mise en scène, perfectionné leur diction, choisi des costumes et maquillages… Car la finalité, c’est bien sûr la découverte et le développement artistique… mais aussi la représentation devant un public ! Le groupe avait en effet la charge d’initier la séquence sur L’École des femmes en cours de Français, en jouant leur scène devant la classe entière.

La courte représentation au fond de la classe a permis au reste de la classe de recevoir tous les éléments de l’exposition de manière « spectaculaire ». « Le groupe de Théâtre a fait un travail de lecture et de digestion d’un texte qui n’est pas évident, explique Mme Fourrière. Il apparaît dans leur interprétation, et permet de faire passer le sens qu’ils ont perçu auprès de leurs camarades. Cette transversalité est intéressante pour tout le monde. »

En fin d’heure, les mêmes élèves ont présenté un travail de recherche documentaire sur les lieux de représentation du théâtre, et leur évolution à travers les siècles… Nous ne tolérerons aucun parallèle déplacé avec le cadre peu propice de la représentation un peu plus tôt !