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Stages des 3e

Les 3e DP6 en entreprises : impressions

jeudi 5 janvier 2012, par Emilien Martin

Du 14 au 18 novembre, les élèves de 3e DP6 se sont frottés au monde de l’entreprise, toutes ses aventures et toutes ses galères : comment décrocher un stage, s’intégrer dans une équipe, assumer des tâches et faire ses preuves en tant qu’élément digne de confiance. Un parcours du combattant dont ils nous restituent l’essence dans ces quelques lignes.

Alexandra :

« J’ai pas commencé à chercher tout de suite. Quand je m’y suis mise, j’ai fait le tour des boutiques dans Toul, j’en ai fait une quinzaine. Elles refusaient toutes poliment, en disant qu’elles avaient déjà quelqu’un ou qu’elles prenaient que des apprentis. Quand j’ai fini par trouver, deux semaines plus tard la boîte avait fermé, sans un mot. Je me suis retrouvée à la dernière minute, sans stage. J’ai rencontré un pharmacien qui a accepté de me prendre parce qu’il me sauvait la vie, qu’il disait ! Avec lui j’ai dû trier les médicaments périmés, imprimer des étiquettes de prix, gérer les stocks… Je prenais une boîte, scannais le code-barres, tapais le nombre de boîtes correspondantes… C’est un travail assez répétitif, mais l’ambiance était détendue et on pouvait facilement rigoler dans l’équipe. Je pensais me souvenir facilement des autres tâches que j’ai faites, mais en fait c’est pas si facile ! Je ne pense pas vouloir faire ça de ma vie, ça demande trop d’études et c’est pas pour moi. Maintenant, pour les remercier de m’avoir prise, je vais acheter mes médicaments chez eux !
L’an dernier, comme je suis redoublante, j’ai vendu des téléphones et des forfaits dans une boutique. Je préférais ça, parce que j’étais plus en contact avec les clients. »

Thibaut :

« J’ai fait mon stage en jardinerie. La patronne est une amie de mes parents, donc c’est eux qui m’ont donné l’idée mais je suis allé lui demander moi-même. Je devais nettoyer les fleurs, les laver, les arroser, enlever les feuilles fanées. J’ai créé des assortiments pour les deuils, les anniversaires, les mariages… Tous les soirs, on mettait des bâches sur les serres. Le travail d’équipe c’était cool, il y avait une bonne ambiance. C’était sympa, même si ça n’est pas ce que je veux faire plus tard. Je me souviens bien de ce qu’ils m’ont appris sur comment arranger les fleurs, par exemple pour les mariages il faut mettre les plus grandes derrière. On ne met pas du bleu avec du vert, c’est pas beau. Mais c’est difficile à expliquer quand on n’a pas le truc devant les yeux ! »

Céline :

« Ma mère est coiffeuse, et c’est grâce à elle que j’ai trouvé mon stage : elle a fait l’intermédiaire chez une collègue qui travaille à St Mansuy, puis j’y suis allée moi-même pour me présenter. La patronne voulait savoir à quoi je ressemblais, si je m’habillais bien, parce que c’est important pour la clientèle. Le stage était assez varié, j’ai fait des shampooings sur des clientes, et des permanentes et des couleurs sur des têtes à coiffer (comme ça si je me ratais, c’était pas grave). J’aidais à ranger le matériel, je passais le balai assez souvent, le sol est très vite plein de cheveux coupés. Quand on fait un shampooing il faut surtout faire attention à la température de l’eau… j’ai eu de la chance, les personnes ne sentaient pas mauvais ! Et les permanentes, c’est super long à faire, il faut une sacrée patience ! Moi je me suis trompée, je l’avais faite à l’envers. La patronne est passée et m’a dit de recommencer, en tout j’y ai passé deux heures. Ça n’est pas du tout ce que j’ai envie de faire, mais je n’ai pas trouvé de stage en esthétique : les salons d’esthétique ne voulaient que des stagiaires lycéennes. »