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La caméra explore le temps

Les tableaux "Méliès"

mardi 29 mars 2011, par David Ridel

Après les frères Lumière, c’est au tour du grand Georges Méliès de servir de modèle pour les élèves de l’option Cinéma et Audiovisuel. L’étude de quelques petits films a permis de déceler l’utilisation des premiers trucages et la segmentation des plans (encore rudimentaires) qui forment l’unité narrative. Un grand bond en avant pour le cinéma en général et pour nos apprentis-cinéastes qui ne cessent d’aiguiser leur yeux experts...

Tableaux Melies

Un peu d’histoire :

Précurseur de ce qui finira par s’appeler les effets spéciaux, Georges Méliès apprend jeune la prestidigitation et le maniement des automates à Londres. Il devient propriétaire du théâtre Robert Houdin en 1888, et y monte des spectacles d’illusion. Malgré les recommandations des frères Lumière, il se lance dans le cinéma, achète un projecteur et fonde sa société de production, Star Film.

Dans son studio, installé dans sa propriété de Montreuil, il est à la fois producteur, réalisateur, scénariste, décorateur et acteur. Il crée un atelier de coloriage manuel de ses films - future Technicolor. De 1896 à 1914, il réalise une série d’environ 500 courts métrages appelée ’Voyages à travers l’impossible’, projetés principalement dans des foires. Côté longs métrages, il aborde le réalisme politique dans ’l’Affaire Dreyfus’, en 1899, et la science-fiction avec ’Voyage dans la Lune’, en 1902, dans lequel illusion photographique et innovation technique témoignent du talent poétique de Méliès.

Malheureusement, la concurrence des grosses sociétés de production et la Première Guerre mondiale ont raison de son travail de cinéaste. Ses films sont détruits ou vendus et il fini par tomber dans l’oubli. Son oeuvre est redécouverte par les surréalistes et il obtient la Légion d’honneur en 1931.