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une émission de radio comme les pros

Les textes du projet "Même pas Morts !"

jeudi 6 juillet 2006, par David Ridel

Vous les réclamiez à corps et à cris pour pouvoir vous amuser , vous aussi, en les lisant comme à la radio. Voici la production écrite qui a servi à l’élaboration de notre émission radiophonique rigolote et pas sotte, agrémentée des supports visuels qui ont entretenu l’imaginaire musical des élèves. Enjoy !

ABOU MAJA KOÏ

Abou Maja Koï est né en Afghanistan le 18 novembre 1959 d’une mère afghane et d’un père camerounais. Il a vécu dans la misère et a connu la guérilla qui a opposé les rebelles afghans aux Soviétiques. C’est d’ailleurs pour cela, en grande partie, qu’il est devenu chanteur, pour échapper à cet univers triste et violent. Tout petit déjà, Abou souhaite vivre dans un monde en harmonie, tranquille, serein et paisible. Il veut être le garçon le plus cool de tous les temps. C’est le reggae qui lui apportera cette liberté...

En effet, à l’âge de 10 ans, Abou entend la musique reggae de Bob Marley pour la première fois, une musique qui vient de l’autre côté des montagnes et de l’océan Atlantique, une musique qu’il n’est pas prêt d’oublier. A partir de cette période, il se met à écouter le grand Bob tous les jours, malgré l’interdiction de ses parents qui trouvaient que cet artiste n’était pas un bon exemple pour leur fils. Ils trouvaient, en effet, que ce chanteur, aussi cool soit-il, fumait trop d’herbes parfumées.

Adolescent, Abou est particulièrement grand, il mesure 1m89 pour un poids de 90 kilos. Il ne passe pas inaperçu. Il veut s’habiller tout comme son idole, et pratique le djembé et la guitare acoustique. Il commence à composer quelques chansons et s’inspire de la vie quotidienne pour écrire ses textes.
En 1973, ses parents ont dû déménager pour des raisons de santé en Jamaïque où ils avaient des relations. La scrofopoule faisait alors des ravages, et toute consommation excessive de poulet pouvait être fatale. La famille s’installe donc à Kingston.

Un jour, ses parents l’emmenèrent voir un concert de reggae sans savoir qui était à l’affiche. Ô surprise, c’était le grand Bob Marley lui-même. Ce jour-là, Abou Maja Koï eut la certitude qu’il voulait devenir aussi célèbre que Bob et chanter la paix, l’amour et la fête. Il se lance lors lui-même sur les scènes jamaïcaines. A son premier concert de reggae, Abou Maja koï connut un succès phénoménal, puis il a vendu plus de 100 000 exemplaires de son tube qui s’intitulait "La revanche du poulet". En 1979, il a vendu plus de 70 albums dans le monde. C’est énorme.
Il enchaînera avec «  tu pues le chats » et « Canard w.c ». Il décide de composer un album reggae dont le titre "Le tueur de saucisson sec" est un hommage à ses ancêtres. On ne sait toujours pas pourquoi !

Puis en 1981, il compose une autre chanson : "dent de sabre" mais malheureusement ce tube ne connut pas un grand succès et Abou décide d’arrêter tout : la chanson, le groupe, le poulet, tout quoi. Mais sa mère, qui trouvait encore il y a quelques années que le reggae n’était pas fait pour son fils, va aider Abou à retrouver la confiance perdue. Abou, soutenu par sa mère, va reprendre le groupe et revenir comme un dieu de la musique.

Malheureusement, il est mort prématurément en 1997 en sniffant une cuisse de poulet dans son salon de dix mètres carrés, entouré de toiles et de peaux d’animaux morts séchés. La scrofopoule l’avait rattrapé. "Paix à son âme !" cria sa mère lors de son enterrement dans un carton joliment décoré.

Abou avait un cousin qui s’appelait Maroumaka Bay, lui aussi fan de Bob Marley, mais surtout de son très cher cousin Abou Maja Koï. Aujourd’hui, Maroumaka Bay vit encore en Jamaïque. Il a maintenant 58 ans et vit paisiblement avec ses huit enfants. Il se souvient avec émotion de son grand cousin et répond à nos questions :

- Avez-vous aidé, d’une façon ou d’une autre, Abou Maja Koï à devenir célèbre ?

Maroumaka Bay : Oui, dès le premier album, je lui ai trouvé le nom, La Revanche Du Poulet, qui a été un grand succès dans le monde entier.

- A-t-il fait d’autres albums avec vous ?

Maroumaka Bay : Oui, il a fait une vingtaine d’autres albums, il était super productif, mais il y en avait deux très célèbres et appréciés partout, Tu Pues Le Chat et Canard W.C live, dont je suis très fier…

- A-t-il composé une chanson pour ses parents ?

Maroumaka Bay : Oui, en effet, il a écrit un single pour sa mère parce qu’elle ne voulait pas qu’il se lance dans le reggae, il risquait, disait-elle, de tomber dans la consommation excessive de poulet. Cette chanson a permis à Abou de répondre à sa mère et a lui montré qu’elle s’était trompée…

- Mais après son phénoménal succès, que lui est-il arrivé ?

Maroumaka Bay : Il a continué à chanter, après une pause de plusieurs années, mais un jour qu’ il était en manque de chips, il a voulu snifer une cuisse de poulet… il avait oublié la malédiction de la scrofopoule…c’est moche ce qui lui est arrivé…

- Quelles ont été les conséquences immédiates ?

Maroumaka Bay : Il s’est étouffé avec la cuisse de poulet !

- Oui, bien sûr, mais je voulais dire sur le plan artistique ?

Maroumaka Bay : Ah oui, c’était en pleine session d’enregistrement d’un album qui n’a jamais vu le jour. Dommage, car les versions y étaient absolument géniales…

- Merci Mara…marou…maraka…marmarouma…Monsieur Bay !

Abou Maja Koï

CHIKAWA

Ce brave garçon aux allures de play-boy est né en mars 1980 dans un petit village brésilien, non loin de Rio De Janeiro. Chikawa appartient à une famille très pauvre. Il a un frère, nommé Alfredo, et deux soeurs, Julia, Conchita Maria et ses parents s’appellent Fernando et Maria Santos. Ce sont de gentils gens qui vivent dans le dénuement le plus complet. Ils n’ont rien à offrir à leur nouveau fils qui vient au monde, aussi choisissent-ils un prénom qui signifie « celui qui va pieds nus dans la jungle et qui pourrait peut-être mettre des sandales et un short s’il ne veut pas souffrir inutilement ». Un nom un peu long, certes, mais qui signifie tant pour celui qui le porte…

C’est un enfant capricieux parfois avec ses parents quand il a une idée en tête, et il est plutôt du genre timide. A l’âge de 8 ans, avec sa famille, il assiste à un superbe carnaval très coloré. Les tambours claquent, la musique résonne. C’est une révélation pour lui ! Il n’a même pas un mouchoir pour pleurer de joie et se moucher par la même occasion, car sa mère a vendu tout ce qui leur restait pour faire le voyage. Qu’à cela ne tienne, la robe jaune de sa sœur fera l’affaire.

Depuis cette époque, il n’a plus qu’une seule ambition, un seul rêve qui passe par-dessus tout le reste, qui lui donne des ailes pour la vie entière, le porte au sommet : devenir chanteur de samba et avoir beaucoup de plumes sur la tête, et ailleurs, si l’occasion se présente.

En 1995, après avoir connu bien des déboires, comme se faire écraser par un char rempli de bananes lors du traditionnel défilé du carnaval de Rio, tomber d’un immeuble de quatre étages tandis qu’il secouait négligemment ses maracas, ou prendre de nombreux coup de poireaux dans les fesses sur un marché où il avait été confondu avec un voleur, il décide de réaliser son rêve ultime, même s’il doit pour cela tout sacrifier, il part en Amérique.

Quelques jours plus tard, après avoir copieusement vomi sur l’hôtesse de l’air dans l’avion, il débarque en Floride, armé de quelques chansons qu’il a écrit rapidement sur l’accoudoir B123 de l’allée centrale. Ces futurs tubes resteront pourtant encore à l’ombre du succès quelques années, comme « I love bananas » et « Toute la pluie tombe mouillée ». Pourtant, tout le potentiel mélodique et rythmique de Chikawa est déjà là.
Des standards comme « Porque tu baves » ou son énorme tube « Anna, la fille de Panama » regorgent de trouvailles et d’arrangements subtils. Avec une simple guitare, de la cavaquinho, une petite guitare à 4 cordes, quelques accords bien choisis, Chikawa émeut et laisse passer toute l’âme de la musique brésilienne dans sa voix ensorceleuse. Son plus gros succès « Chic Chikawa awa ! » se vendra plus tard à plusieurs millions d’exemplaires. Une réussite inégalée pour un artiste brésilien…

Après quelques mois de galère, de petits boulots et de chansons dans la rue et dans le métro, il travaille quelques temps dans une cafétéria pour gagner un peu d’argent. Un soir, il demande à son patron s’il peut jouer devant les clients. Celui-ci accepte par charité. Un soir, un gros producteur d’une maison de disque entend la voix sublime de Chikawa. Il est charmé, lui saute dessus dès qu’il a fini de jouer et lui propose d’enregistrer un single. C’est le début du succès. On lui promet alors une grande carrière dans la chanson.

Pourtant, après de nombreux déboires, des soirées ratées et une tournée de deux ans en Europe, il décide d’arrêter la chanson du jour au lendemain et de se mettre au théâtre, son autre passion de toujours. Cinq ans plus tard, en mars 2003, après avoir épuisé tous ses droits d’auteur à convaincre des metteurs en scène qu’il était vraiment doué, dépensant ainsi l’argent qu’il avait gagné, il va passer une audition pour la pièce "La mort est ton cadeau" et il est choisi pour le rôle principal par le metteur en scène. Lors des répétitions, tout se passe à merveille mais dès la première représentation, l’accessoiriste, un débutant du nom de Geoffrey Vibrac, après avoir mangé trop de saucissons, se trompe et échange le faux couteau qui était sensé le tuer dans la pièce. C’est le couteau, encore plein de peaux de saucisson, qui restera planté dans le dos du pauvre Chikawa qui s’effondre sur scène. C’est un drame incroyable et une perte immense pour la chanson moderne…
Homicide ou accident ? Le mystère sur sa mort n’est toujours pas éclairci…

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Mc Tchikepouf

Née le 8 février 1976, Sabrina McPherson alias Mc Tchikepouf a grandi à Los Angeles dans un ghetto entouré de Morhamed, Khaled, Pharyd et Rachyd, ses quatre grands frères qui l’ont laissée un peu de côté car c’était une fille. Et tout le monde le sait, une fille ça crée des histoires, ça fait que pleurer et se plaindre tout le temps, et en plus, ça s’habille comme une fille. Bref pas drôle. Sa mère élève, seule, ses cinq enfants depuis que leur père est décédé accidentellement en livrant de nuit une pizza, en roller sur l’autoroute.

Peu aidée par sa famille, par ses amis, seule chez elle, dans sa chambre rose bonbon, elle commence à composer des textes dans lesquels elle parle de ses différents problèmes d’enfant puis d’adolescente. Elle écrit sur ce qui fait sa vie dans son quartier, ce qu’elle ressent en tant que jeune fille du ghetto, sa colère, ses amours, ses envies…

A l’école, elle reste souvent seule parce qu’elle pense beaucoup à son cochon dinde. Nous savons beaucoup de choses sur cette période quand on écoute sa chanson « Cochon dingue in the city », car quand elle se sentait mal aimée, elle partageait ses angoisses avec son cochon d’inde qui s’appelait le ...le...le...Le Grinch car elle aimait le peindre en vert. Quand elle était très en colère, elle avait un surnom qu’on lui donnait depuis qu’elle était toute petite, c’était « Petite queue de Pan-Pan » car elle tapait du pied quand elle se trouvait stressée ou en danger (l’influence de Bambi sur son style de rap est indéniable). Quand elle chante d’ailleurs, elle tape toujours du pied pour donner du rythme.

Petite, elle rencontre des problèmes de santé qui la poursuivront pendant longtemps. Elle souffre de narcolepsie, maladie incurable qui la plonge dans le sommeil n’importe où, malgré elle.
Le soir, elle sort accompagnée du plus jeune de ses frères, Rachyd, qui fut d’ailleurs le seul à la soutenir et à croire en elle. Elle participe à des clashs, joutes orales et verbales où s’affrontent les meilleurs rappeurs. Elle est douée, mais il lui arrive de s’endormir en plein milieu d’un vers ou d’une rime, ce qui est assez gênant et ruine sa réputation. On l’appelle alors Pouf, la rappeuse, car elle tombe de la scène en s’écroulant comme une masse. Au début de sa carrière, elle avait quand même du mal à convaincre ses auditeurs à cause de cette satanée maladie. Cela l’a beaucoup énervée. Partout où elle allait, elle entendait toujours la même chose : « t’as vu MC tchikepouf ? C’est nul, tu trouves pas ? Elle n’arrête pas de s’endormir entre deux phrases ! » Lorsqu’elle entendait cela, elle rentrait chez elle et après avoir épuisé une boîte entière de mouchoirs, elle se disait en son for intérieur : « Bon y faut que je tienne, si je veux vendre beaucoup d’albums, un jour ». Quelle rage de vaincre tout de même !

Adolescente, c’est une fille très gentille mais caractérielle (comme toutes les filles), elle est toujours prête à aider son prochain. Elle adore la musique et écoute beaucoup de rap. C’est son seul moyen d’échapper à la dure réalité de son monde. Elle aime les animaux et possède un gentil poisson rouge ainsi qu’un hamster mort, parce que sa mère n’a pas voulu le remplacer, alors tant pis, faut bien occuper la cage !

Mais c’est à travers ses textes que la personnalité de cette jeune artiste apparaît le mieux. Avant de faire du rap sa chanson préférée était BARBIE GIRL, chanté par le groupe AQUA… pas très rap tout ça, mais elle a compris que ce n’était pas ce style musical qui l’attirait vraiment. Elle fut la première rappeuse à s’inspirer de Walt Disney pour ses textes et sa musique. Son livre préféré était d’ailleurs Pocahontas, qu’elle avait lu au moins trois fois avec les images.

Elle a pour habitude de se débrouiller toute seule, ce qui va lui permettre de percer dans ce milieu très masculin du hip-hop et elle persévère en écrivant des textes accrocheurs et rythmés. Elle a un look facilement reconnaissable avec ses longs cheveux bruns détachés, accordés à ses yeux. Elle porte des lunettes noires et une casquette de travers. Elle a aussi une grosse chaîne autour du cou avec un Dumbo dessus. Elle porte le plus souvent des baggys, des pulls fins qui laissent découvrir un piercing au nombril.

Son premier single fut un carton ; elle doit son succès à son manager, Robert James, mais surtout à elle-même. C’est à l’âge de 19 ans qu’elle réalise son rêve et qu’elle commence à vendre beaucoup de singles grâce à un duo percutant avec 50Cent. Elle retrouve enfin le sourire grâce à son premier album "Yoh ne comprend pô" dans lequel on pouvait trouver ses plus belles chansons où elle ne parlait que d’elle. Mais à la sortie de son deuxième album " Love People" qui va surprendre tout ses fans. Il y a même eu des reprises, des parodies ou des remix d’un de ses plus grand tube "Cochon Dingue in the city". Sa mère était très fière d’elle ; mais ses frères sont très jaloux. C’est à cause de cela que pendant une période elle disparaît un peu de la circulation.

Elle revient enfin avec son troisième album avec l’aide de son manager, le toujours fidèle Robert James, intitulé « J’en ai marre, je ne veux pas dormir ». Son premier single s’intitule « Hotllolypop » car elle aimait bien les sucettes. Son album et son single furent un vrai carton, plus de deux millions d’exemplaires vendus. Elle sort directement son quatrième album intitulé « bing bing, blang blang ,laissez tomber » où l’on trouve ses derniers tubes « tu me manques mon cochon »en hommage à son cochon dinde. Elle sort ensuite son deuxième single intitulé « Guette guette les pigeons". Un succès aussi !

Foudroyée en pleine gloire, durant l’été 2005, c’est en voulant observer son poisson rouge de plus prêt qu’elle connut une fin tragique : elle coinça sa tête dans le bocal et se noya très rapidement. Triste fin pour cette artiste très prometteuse.

Steve FINGER

Steve Finger est né à Londres le 13 mars 1960 de façon un peu spéciale car il est né avec une crête de punk sur la tête. Sa mère n’a pu supporter le choc de cette vision de l’enfer et mourut en poussant un cri très rock’ and roll !
Lors de sa naissance, donc, son père voyant que le petit Steve ne grandirait pas avec tout l’amour d’une mère, il décida de lui donner autant d’affection que sa propre mère aurait pu lui donner. Il grandira pourtant dans un univers agité.
A 14 ans, en échec scolaire, Steve ne sait plus quoi faire de sa vie. Il s’ennuie profondément. Il écoute alors beaucoup de groupes musicaux, et son groupe préféré devient rapidement les Sex Pistols. Et à l’âge de 15 ans, il fonde son premier groupe de punk rock avec plusieurs de ses amis du lycée. Son père l’encourage à fond.

Steve s’est fait une promesse : ressembler un jour au chanteur des Sex Pistols, John Lydon. Il s’est donc acheté une guitare, une Kramer et un ampli Marchal, en travaillant comme mécano dans un garage durant les grandes vacances. Il a ensuite appris à jouer tout seul, cela s’entend bien. Il cherche un nouveau batteur qui cogne très fort et un solide bassiste. Il répète dans un garage, toutes les nuits, sur sa Kramer. Les voisins n’apprécient guère. On se demande bien pourquoi ?
Ce premier groupe, ainsi formé, s’appelle The Punkiki. Après avoir tourné dans les minables clubs londoniens, les Punkiki ont fait d’autres concerts dans des lieux parfois improbables comme une usine désaffectée, un gymnase dans un lycée catholique ou une décharge publique. Un premier single voit le jour grâce à l’argent ramassé, il s’agit du fameux « Rikiki punki » qui connut un succès d’estime chez les punks londoniens. Mais la route vers la gloire est semée d’embûches !
C’est ainsi qu’ils ont commencé dans la scène indépendante anglaise, participant, sans le savoir, au grand mouvement qui allait révolutionner la scène musicale des années soixante-dix...

Steve et son groupe ont persisté dans ce milieu qu’il affectionnait tant. Mais le groupe commence à s’essouffler : ils en avaient ras le bol de se faire insulter par des fans éméchés, passer à tabac par une bande de bisounours qui s’étaient trompés de concert et de devoir manger des testicules de mouton lors de leurs tournées misérables en province. Il n’ y avait pas assez d’argent pour pouvoir manger un vrai repas. Bref, le groupe de Steve allait au plus mal jusqu’au jour où, au bout du rouleau, ils décidèrent de faire une dernière représentation dans une école maternelle. C’est tout ce que leur agent leur avait proposé. A la surprise de tous, ils eurent beaucoup de succès ! Les trois-quatre ans applaudissaient à tout rompre, tandis que les cinq ans commençaient déjà à casser le mobilier. C’était vraiment génial !
Très heureux de ce triomphe, ils ont retrouvé le moral et sont repartis heureux. Mais ce qu’ils ignoraient, c’est qu’un des parents d’élève était en réalité un producteur célèbre. Il avait en effet produit et "manager" John Lydon, l’idole de Steve. Quoi qu’il en soit, le producteur décida de les contacter et de leur faire enregistrer un 45 tours qui s’intitule : « les bonbons tueurs ».

Une semaine après la sortie de la chanson, elle était déjà classée première des charts et y resta pendant sept semaines consécutives. Le groupe de Steve était désormais au sommet. Pour des raisons artistiques, les Punkiki deviennent les Sex Slimy en 1979 et Steve enchaîne les concerts, où il délivre tout sa rage, sa hargne et sa violence si longtemps contenue. Malheureusement, son père décède cet année-là alors qu’il était en train de jouer de la guitare avec ses dents, comme Jimi Hendrix, et il avala un plombage, ce qui provoqua une hémorragie interne assez dégoûtante. Cet évènement fut un choc terrible pour Steve. Il se jura de poursuivre l’œuvre de son père, en s’ouvrant immédiatement une canette de bière avec les dents.
Mais la belle histoire prend fin le 8 juillet 1981. Steve Finger meurt à l’age de 21 ans dans des circonstances vraiment dramatiques. Alors qu’il était en plein concert sur le toit d’un immeuble, Steve se lance les bras ouverts sur son public comme il en avait l’habitude, mais il rate sa cible et se retrouve trente mètres plus bas, en miettes sur le trottoir. Ses musiciens le suivent sans hésiter. Plus dur sera la chute, mais Steve entre ainsi dans la légende du rock…

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Teddy BY REDSKINS

Il s’appelait “Teddy by Redskins”, et c’était certainement le plus grand des chanteurs de pop de son époque. Son vrai nom était “Michael klaxon” mais comme il le trouvait ridicule, difficile à porter, il y renonça très vite pour adopter un pseudonyme dont les gens se souviendraient plus tard. Il est né le 12 juillet 1950 à Boston dans un bus, sa mère n’ayant pas eu le temps d’appuyer sur le bouton pour demander l’arrêt du véhicule. C’est l’époque d’Elvis Presley, dit le King du rock’and roll, et toute l’Amérique danse au son de cette musique endiablée. La famille du petit Teddy est assez riche pour lui offrir quelques cours de piano et de flûte traversière, mais Teddy est un enfant rebelle qui s’ennuie très vite. C’est un enfant gâté qui sème le trouble partout sur son passage. Il fugue à plusieurs reprises suite à différentes disputes avec son père.

Un jour, pourtant, il a un vilain accident de moto à l’âge de 18 ans, qui l’oblige à rester dans un fauteuil pendant plusieurs mois. Il emprunte alors la guitare acoustique de son frère de 21 ans et la première fois qu’il joue, il sort des notes justes et rythmées. Il décide alors d’apprendre la guitare électrique. Il commence ainsi à composer ses premières chansons. « King of rock » et « Semelle de cuir » datent de cette première époque de composition.

Ayant vécu des relations difficiles avec sa famille, il décide alors de se lancer dans la chanson, seul domaine où il se sent parfaitement à l’aise. Il va ainsi consacrer une bonne partie de sa vie à la pop « made in USA ». Il sort son premier album"Tu vas pleurer des yeux" qui rencontre un énorme succès, ce qui l’encourage à continuer. C’est pourquoi il sort son deuxième album "Tu pues des pieds", un album de révolte et de rébellion qui l’impose parmi les plus grands rocker. Cet album va définitivement lui faire une réputation dans l’univers de la chanson. Chacun de ses concerts affiche complet. C’est l’hystérie collective sur son passage !

Lors d’un concert, il rencontre Céline Pion, une chanteuse qui peut hurler plus fort que les baleines. C’est le coup de foudre et ils se marient. Il enchaîne ensuite les tubes et les succès. Très grand artiste, ses plus grands fans sont des écolières déchaînées et des lycéennes enragées. Il chante parfois en duo avec Céline Pion qui n’était pas trop motivée, parce qu’elle n’aimait pas trop ces chansons et elle n’aimait pas vraiment chanter avec un chanteur de rock. Fan d’Elvis jusqu’au bout des ongles, il décide de se faire la même coupe et la whap whap loubou. Il déchire son tee-shirt personnalisé en rouge et noir et fonce sur tout ce qui est rouge et sur tout ce qui bouge. Quelques années plus tard, l’immense, que dis-je, le phénoménale Teddy by Redskins, meurt, foudroyé subitement, à l’âge de 35 ans en allumant un bison 5 qu’il avait confondu avec sa pipe habituelle. Quand ses amis l’ont trouvé par terre, ils l’ont pris et l’on mis dans un cercueil de verre afin de le vénérer comme un dieu. Aujourd’hui nous lui rendons hommage...