JB Vatelot

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Un combat sans merci !

Le défi lecture

Le conte est bon...

lundi 10 mars 2003, par David Ridel

Rencontre au sommet pour trois classes de Sixième, le vendredi 21 février, autour de quelques petits livres entre amis ... c’est le défi lecture !

Le vendredi 21 février, jour officiel des vacances, et donc moment crucial, sujet à une certaine excitation bien compréhensible, les Sixièmes Europe, Sport et Découvertes et Images et Communication se sont affrontés « paisiblement  » sur le mode du défi lecture. Trois livres ont été lus, qui portaient sur l’univers du conte et son détournement :

- Les contes à l’envers de Philippe Dumas et Boris Moissard,

- Le petit chaperon rouge à Manhattan de Carmen Martin Gaite, Zaü.

- Romarine du fabuleux italien Italo Calvino,

Des univers taillés sur mesure pour permettre aux élèves de comprendre ce que signifient l’appropriation et la parodie. « Digérer pour mieux créer », un adage qu’il faut faire passer en classe de Français, et qui trouve son illustration dans le choix des lectures proposées aux élèves. Les dés sont jetés, alors en avant !

Qui pose pour la photo ?

Les deux travaux

Au menu du jour, une première épreuve, composée d’un questionnaire bâti par les élèves des différentes classes qui va leur permettre de mesurer le degré de connaissance de l’univers du livre, et désigner, par la même occasion, un ou des vainqueurs. Chaque classe en interroge une autre, ce qui pimente le challenge. Des groupes ont été constitués, pas toujours par affinités, mais plutôt en fonction des livres lus. Un rapprochement entre 6° Europe et 6°i.com s’est même réalisé autour d’un livre, ce qui finalement n’a déplu à personne…

Concentration absolue

Effervescence des grands jours ou quand la lecture se transforme en un gigantesque terrain de jeu, le défi lecture c’est un peu comme un grand chambardement dans les habitudes. Regardez, par exemple, les portes s’ouvrent et les professeurs vont et viennent, admirant (surveillant ?) le travail des élèves, leur goût du jeu qui change leur regard sur la matière (le français en l’occurrence), leur capacité (ou non !) à coopérer pour se mettre d’accord sur les réponses à fournir.

Plus fort en équipe

Il y a d’autres indices qui ne trompent pas : facile, les consignes deviennent interchangeables ; drôle, mon prof a changé de tête ; dingue, les bavardages sont autorisés ; cool, on joue à travailler… à moins que cela ne soit le contraire !

Un questionnaire qui donne le sourire

Des énoncés énigmatiques

La seconde épreuve de l’heure suivante, réalisée avec l’aide précieuse du professeur d’Arts Plastiques, a consisté à produire un dessin sur une demi-feuille Canson, à partir de chacun des livres lus par les élèves : « Dessiner un personnage à partir de la représentation d’un fruit ou d’un légume », « Une ville toute rouge », « L’endroit devient l’envers ». Ces énoncés énigmatiques trouvent leur sens dans les mondes dépeints dans le roman et les deux recueils de conte.

De l’application...
... et de la méthode !

Lire ne suffit plus, il faut imaginer aussi. L’épreuve se transforme ainsi en épreuve individuelle, interdit de copier ! Pratiquée en un temps record pour certains, les murs des trois classes se chargent peu à peu de productions hétéroclites, visibles immédiatement par tous, mosaïque magique, émanation collective passionnante pour qui saura les regarder avec attention…

Un espace de travail

En attendant la parution des résultats (notation des deux épreuves), on ne se lasse pas, non décidemment, de louer la force des livres, leur pouvoir suggestif, et de trouver, encore et toujours, le moyen de faire plonger nos jeunes élèves dans le chaudron bouillonnant et parfumé de la lecture. Une concoction pleine d’espoir…

Un mur...
... trois classes...
... mille façons de voyager.