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L’EUROPE A NOTRE FACON

Des lycéens unis dans la diversité...

mardi 20 mai 2008, par Mireille Fourrière

Nous vous l’avions annoncé, affiché, claironné… voilà, c’est fait : le colloque UCAPE organisé par JBV a eu lieu du 28 Avril au 2 Mai dernier. Compte-rendu et revue de détails pour vous mettre dans l’ambiance d’une semaine intense…

Quelques chiffres, pour commencer. Le colloque UCAPE, ce fut 133 élèves et leurs 15 accompagnateurs, 6 nationalités, 5 jours, 5 nuits, 946 km en bus -sans compter ceux parcourus en avion ou en train par nos amis Espagnols, Italiens, Hongrois, Allemands, Ecossais pour nous rejoindre à Bruxelles et repartir de Toul ! Ce fut aussi 3 auberges de jeunesse, donc 592 draps à glisser dans les "trappes à draps" des dites auberges le matin, - ah non, pardon, à Strasbourg, c’est le grand luxe : pas besoin de faire ni de défaire nos lits les deux derniers jours ce qui nous ramène à 296 draps seulement ! (mais le confort a ses revers de médailles : 148 clés à distribuer en un temps record sur 4 étages avec couloirs annexes et autres portes cachées, pour prouver au désagréable Mister T. de l’accueil qu’on était capable de s’installer dans les chambres et de passer au self en une heure top chrono… pari tenu !) 592, c’est le total des pique-niques distribués les matins… 45 minutes, c’est le temps nécessaire le premier jour pour charger 148 valises dans trois bus -et croyez-moi, 45 minutes, c’est très long pour les automobilistes bruxellois bloqués à cause de nous ! (4 chargements plus tard, on boucle tout en 20 minutes : cela s’appelle l’expérience !). Enfin c’est entre 148 et 592 que doit se situer le nombre de fois où chaque professeur a compté les élèves de son groupe ou de son bus sur l’ensemble de la semaine…

Vous trouvez peut-être cette vision des choses bien logistique, trop comptable… Vous protestez sans doute par devers vous : "Ne nous parlera-t-elle pas d’échange, de communication, de valeurs européennes ? N’y a-t-il eu que le gîte et le couvert qui aient compté pendant ces cinq jours ?"
Non, certes non ! Mais si vous avez déjà encadré ce genre de voyage -ou si vous y avez participé- vous le savez bien : c’est dans ces détails de cohabitation que démarre la communication, dans ces urgences d’organisation que s’ancre la collaboration… Oui, c’est durant les 946 km en bus qu’ont lieu les concours de chansons, et tant pis si on n’y comprend pas grand chose et que ça casse les oreilles des uns et les cordes vocales des autres ! C’est entre les multiples étages des auberges de jeunesse que se jouent des retrouvailles tardives, cruciales pour l’entente entre les peuples, et par conséquent les parties de cache-cache entre profs et élèves, source d’une complicité nouvelle… Et cette année, c’est en donnant des clés, des passes, des sacs de >pique-nique, des consignes et des horaires que nos élèves de seconde se sont trouvés responsables et réellement acteurs d’une belle expérience…

Et puis les chiffres ont une âme eux aussi, faut pas croire : j’aurais pu vous donner le nombre de larmes versées au moment du départ… tout un symbole !

Vous l’aurez compris : ce que nous avons vécu durant cette semaine ne saurait se résumer à quelques chiffres, mais ne saurait non plus tenir dans les lignes rigides d’un programme culturel… Vous en avez soupé des chiffres ; passons à la culture : qu’avons-nous fait durant ces cinq jours ?

D’abord nous avons traversé de belles villes…

Un plan et une liste de détails à localiser et à photographier et nous voici partis à l’aventure, le nez en l’air pour retrouver le charme si particulier de la Grand Place, une façade Art Nouveau au détour d’un quartier, les saints Michel et Gudule sur la cathédrale, une B.D. peinte sur le mur d’un immeuble, les speculoos et les gaufres belges en vitrine : c’est Bruxelles ! Ceux qui ont arpenté ses rues le matin ont eu de la chance : il faisait beau !

Le lendemain, nous ne voyons de Luxembourg que les remparts Vauban -comme à Toul- en remontant de l’auberge : pas le temps de nous attarder ; à charge de revanche ! Le jeudi nous découvrons Strasbourg : cathédrale de grès rose et cigognes au-dessus du parc de l’Orangerie… Enfin le dernier jour nous voici à Nancy, guidés par des élèves de Première sur les traces de Stanislas.

Ensuite nous avons "révisé notre Europe"… A Bruxelles, nous sommes accueillis au Parlement européen et visitons l’hémicycle… et ceux qui ont eu la pluie pour visiter Bruxelles ont l’intervenant le plus passionnant : finalement tout est bien organisé dans ce périple !

Nous passons le mercredi à Scy-Chazelles, village natal de Robert Schumann, père de l’Europe. C’est l’occasion de découvrir un village typiquement mosellan, à travers des activités axées sur l’historique de la construction européenne. Enfin le jeudi nous arpentons le quartier des institutions européennes à Strasbourg : un jeu de piste en plusieurs langues nous permet d’admirer l’extérieur des bâtiments, façades de verre dans lequel le soleil nous a encore une fois donné rendez-vous !

C’est l’occasion d’entonner l’hymne européen créé par un certain Beethoven (c’était une des questions du jeu de piste, nous cédons donc à une tentation toute culturelle !) et de pique-niquer sur l’herbe au pied des drapeaux du conseil de l’Europe… (ne vous inquiétez pas, j’ai compris votre réticence envers les chiffres et donc je ne vous donnerai ni le nombre des drapeaux ni le nombre des sacs poubelles issus de notre repas… dommage, car c’était un beau moment : sieste… photos… rugby… pyramides humaines… café partagé… de l’humain, encore de l’humain !)

Enfin, nous avons échangé sur le thème central de notre colloque : les droits de l’enfant. Ce thème avait été choisi pour que notre travail s’intègre dans une réflexion plus générale menée dans le cadre d’un programme européen triennal "Une Europe pour et avec les Enfants". Nous nous étions tous préparés à cela dans nos établissements respectifs en faisant des recherches. Le mercredi soir à Strasbourg nous nous sommes réunis par groupes pour échanger sur des sous- thèmes spécifiques comme "les enfants et les media" ou "le droit d’expression des enfants". Le but était de comparer la situation dans nos différents pays mais aussi de s’ouvrir au reste du monde. Le lendemain, nous nous sommes de nouveau retrouvés en groupes. Cette fois il s’agissait de réfléchir à des actions concrètes : que pourrions-nous faire à notre retour dans notre établissement ou notre ville pour contribuer à la sensibilisation aux droits de l’enfant ? Ensuite, le porte-parole de chaque groupe est venu à la tribune pour rendre compte au micro des réflexions menées et des actions envisagées. De ces échanges sont sorties quelques belles idées, des projets d’émissions de radio, de campagnes d’affichage, de journées d’action… à chacun d’entre nous de les concrétiser pour faire perdurer l’énergie générée lors de ces travaux !

Voilà, entre détails logistiques et contenus pédagogiques, ce que fut notre colloque… Qu’en retenir alors ? Peut-être l’image de la dernière soirée à Toul parce qu’elle a cristallisé de belles valeurs à travers des gestes simples :
-  le geste des collègues et des élèves de JB Vatelot qui ont préparé la salle, servi, desservi, rangé,… qui tout simplement ont fait en sorte que cette soirée puisse avoir lieu, et qui l’ont fait tellement bien que très vite ceux qui avaient vécu le colloque et ceux qui les avaient attendus se sont mêlés, se sont parlé et se sont retrouvés pour danser !
-  l’assurance de ces jeunes, ces ados qui sont venus en public dire en six langues ce qu’ils avaient retenu de cette semaine, leurs mots d’espoir, sans complaisance ni illusion, leur affirmation de leur envie d’agir !

-  la réunion de ces différentes nationalités et de ces diverses générations, mains jointes et sourcils froncés pour mieux se concentrer sur la chorégraphie d’une danse folk… et ensuite sur deux trois airs à la mode…
-  la simplicité de quelques celtes venus d’Espagne et d’Ecosse et qui ont su improviser un match de rugby derrière les cimaises délimitant la salle sans que personne ne s’en rende compte…
-  l’hospitalité de tous ceux, élèves, parents, collègues qui depuis des mois avaient décidé d’héberger nos voyageurs, qui ont patiemment attendus la fin des adieux et qui le lendemain se sont fait un plaisir de leur offrir un petit dèj’ bien de chez nous !
-  et bien sûr les larmes et les merci qui passaient au-delà des moments de galère pour ne retenir de ces cinq jours que les moments forts de partage et de rire !

Allez ! à dans deux ans pour un nouveau colloque !
Mais d’ici là n’oubliez pas : on s’est promis de se souvenir, de communiquer et d’agir ! oui, d’agir !

Messages

  • Beaucoup de bons moments pendant cette semaine contre la montre !!! Des liens se sont créés entre différents élèves de multiple nationalitées, ainsi que d’établissement differents. Une certaine conplicité a put égalemnt s’instorer au fil du temps avec des proffeseurs,c’est également cela qui renforce les souvenirs lors de tels voyages. Merci à tous !

    • Tout à fait d’accord avec Thimothée, beaucoup de moments mémorables et inoubliables . Ce voyage nous a beaucoup rapprochés entre élèves de Secconde . Merci aux professeurs de l’avoir organiser et accompli . Bonne vacances à tout le monde ! Anaïs