JB Vatelot

Accueil > Parutions de l’ancien site > COLLEGE > Archives > En quête de liberté

un roman-feuilleton grandiose...

En quête de liberté

Tome 1

mercredi 19 février 2003

Renouant avec la grande tradition du roman-feuilleton du XIX° siècle, inspiré par Alexandre Dumas ou Eugène Sue, découvrez dès à présent le récit picaresque, truffé de fantaisies verbales, de Billy Ardant, au pays de l’or noir, pris de la fièvre jaune, et qui, un jour, vit rouge...
Plongez dans une Amérique rurale et profonde, authentique comme du bon pain, un pays propice à l’aventure, aux rencontres insolites et à la peinture sociale. Les laissés-pour-compte de Steinbeck trouvent un nouvel éclat sous la plume aiguisée de Rémy Schwartz, un auteur pour qui l’expression "à suivre" est à prendre au pied de la lettre. Moteur !

Des cris résonnèrent dans la vieille demeure familiale des Ardant. Billy était encore rentré ivre mort et la veste couverte de sang. Il n’était pas vraiment mauvais mais trop naïf. De toute évidence, ses soi-disant amis le savaient bien et ne rataient jamais une occasion d’en profiter. Billy n’avait pas de raison de finir mal, il était issu d’une famille simple et respectée dans tout le village. Habiter à Lord-Crow avait représenté des avantages à une époque déjà lointaine mais quand la fièvre de l’or avait dévasté le coeur des hommes et aussi leur espérance, les habitants essayèrent d’oublier leur désarroi dans l’alcool brun et non dans leur labeur. C’est ainsi que Lord-Crow avait perdu ses habitants et était devenu pratiquement une ville fantôme.

Billy rêvait de voir du pays et de vivre au jour le jour, et depuis quelques années, il songeait déjà à prendre le ferry de minuit. L’avenir que ses parents lui avaient tracé depuis sa naissance ne l’intéressait guère et dès le plus jeune âge, il voulait devenir chasseur de primes. C’était un aventurier, pas le genre de personne qui ne se posait pas de questions et acceptait passivement son sort ; il n’avait peur de rien et était d’un caractère solide et d’une carrure puissante. Il n’était pas impressionné par les voleurs et les bandits. La seule chose dont il avait peur, c’était l’échec. Peut-être était-ce par fierté ou par orgueil (transmis par son père) qu’il se sentait incapable de perdre, il ne pouvait pas se le permettre, il ne le devait pas ! Il devait devenir, selon ses parents, un fermier comme son père, mais il ne serait jamais heureux en vivant ainsi. Et ça, il le savait fort bien.
La folie de l'or

Le lendemain, il prépara sa valise, dans laquelle se trouvaient son argent, un pistolet, et quelques vêtements. Ensuite, il dit au revoir à ses parents.

"Qu’est-ce que tu vas faire ? Et où est-ce que tu vas aller ? demanda son père.

"-Je pense que je vais chercher du travail du côté de Fish-Valley, dit Billy.

"-Surtout ne cherche pas les ennuis...Tu te souviens de l’état dans lequel tu étais hier soir, la bouche en sang et les dents sur le côté...

"-Ne t’inquiète pas, tu me connais."

"-Justement, ajouta l’ancien qui connaissait son fils par coeur.

Billy s’éclipsa après avoir fini de faire ses adieux. Ses parents n’étaient pas très rassurés de voir partir ainsi leur seul et unique fils vers l’inconnu...


A SUIVRE...